Paysan américain, ça eut payé... et ça paie encore plus

Publié le par Franck Cellier

Même George W. Bush n'en voulait pas. Les sénateurs et représentants américains ont voté massivement une loi qui va accorder aux agriculteurs du pays plus de subventions qu'ils n'en ont jamais eues.

Le président sortant avait pourtant mis son véto à ce texte en première lecture mais, par un vote de trois quarts contre un quart, les législateurs l'ont renvoyé à ses études. Sur les cinq années à venir, les fermiers de l'oncle Sam recevront quelque 307 milliards de dollars.
Les trois candidats à la présidence, Hillary Clinton, John McCain et Barack Obama n'ont pas pris part au vote. Mais tant les Républicains que les Démocrates des campagnes se sont précipités sur cette occasion d'apparaître populaires auprès de leur électorat rural. Il y a quatre ans d'ailleurs, Georges W. Bush lui même avait soutenu un projet similaire car il visait alors sa réélection.
Ce n'est plus le cas aujourd'hui et il peut se permettre de dire, pour soutenir son véto, que l'agriculture américaine se porte bien et qu'elle n'a pas besoin d'une telle dépense qui va immanquablement faire augmenter les impôts. D'autres opposants au projet souligne que les prix des produits agricole sont déjà au plus haut: + 126% pour le blé, + 57 % pour le soja et + 45 % pour le maïs. Sous-entendu, les paysans s'en mettent plein les poches avant même de recevoir les subventions.
Les trois quarts des sénateurs et représentants n'ont pas eu les mêmes crupules ils ont même relevé le revenu annuel plafond d'éligibilité de 200 000 dollars à 750 000 dollars et même les propriétaires de chevaux de course ont eu droit à leur exonération. Le républicain Robert W. Goodlatte de Virginie a pu conclure que cette loi agricole généreuse "assurait l'Amérique de continuer à disposer de la production alimentaires la plus sure, la plus abordable et les plus abondante du monde". C'est le reste du monde qui est content.

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