Quand l'espérance de vie diminue

Publié le par Franck Cellier


Pour la première fois depuis la grippe espagnole de 1918, l'espérance de vie marque un déclin pour un nombre significatif d'Américains. Et plus particulièrement d'Américaines. Cette régression concerne 4% de la population masculine et 12% de la population féminine. Telle est la conclusion d'une étude menée par des universitaires d'Harvard, de San-Francisco et de Washington et disponible sur internet (medicine.plosjournal.org).
Ce phénomène, mettant fin à une progression quasiment constante de l'espérance de vie depuis la moitié du 19ème siècle, affecte principalement les campagnes reculées et les zones où se sont accumulées les familles à bas revenus. Là-bas, l'espérance de vie en 2000 est inférieure à ce qu'elle était en 1980 et est parfois tombée au niveau des statistiques de 1960.
La diminution de l'espérance de vie a été constatée dans deux conté de l'Indiana, à Scott et à Floyd où une femme pouvait en moyenne espérer vivre 78,3 ans en 1983 et seulement 76,3 ans en 1999. Cette recrudescence relative de la mortalité peut être attribuée, selon les services de santé publique du coin, à l'épidémie d'obésité et se traduit par davantage de diabète, de problèmes rénaux et de maladies pulmonaires. La seconde raison tient dans l'affaiblissement du système de santé. En effet, non seulement le conté de Scott abrite une forte proportion de familles modestes incapables de se payer une bonne assurance mais, en plus, on n'y trouve aucune clinique gratuite ou à bas prix.

Illustration: le film Sicko de Michael Moore a appris au monde entier que l'hyperpuissance américaine négligeait son système de santé.

Publié dans Société

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